Samedi, 27 juillet 2024

Faits divers

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Ras-le-bol Pitbulls et des débordements à Saint-Gédéon

Le 21 septembre 2019 — Modifié à 13 h 16 min le 21 septembre 2019
Par William Fradette

Le locataire d’un appartement avec des antécédents criminels et des pitbulls dérange le voisinage. Des citoyens sont inquiets pour leur sécurité.

La tranquillité de Saint-Gédéon est perturbée depuis plusieurs mois par un locataire nuisible sur la rue de Quen. L’homme en question serait propriétaire de deux chiens de type pitbull, qui causent l’émoi dans la municipalité.

D’autre part, des débordements se sont produits au même endroit au courant de l’été. L’un aurait attiré plus d’une centaine de personnes, le 30 août dernier. Les différents évènements ont poussé une quinzaine de Gédéonais à se rendre à l’hôtel de ville pour interpeller la municipalité à ce sujet.

La municipalité fait de son mieux

Le 7 septembre dernier, lors de la séance du conseil de ville, les élus de Saint-Gédéon n’avaient pas beaucoup de solutions à offrir aux citoyens. Admettant que les pouvoirs municipaux étaient limités, le maire Émile Hudon a déclaré avoir dit à la Sûreté du Québec que les gens du secteur avaient de grosses préoccupations et qu’ils étaient nerveux.

« On a convenu que très prochainement, il y aurait une rencontre entre les gens du secteur, le conseil municipal et la police afin de trouver comment pallier à la situation », a-t-il ajouté.

De plus, se voulant rassurant, le maire a dit avoir personnellement examiné l’enclos des chiens avec l’inspecteur municipal.

« On s’est assuré que les lieux étaient clôturés, que c’était solide et qu’il n’y avait pas de trous pour que les chiens puissent passer ; dans leur enclos, ils n’ont pas besoin d’être attachés », a-t-il expliqué aux citoyens présents.

Inquiétudes et exaspération

Les propos du maire n’ont pas suffi à rassurer les citoyens, qui en avaient contre le manque d’effectifs de la Sûreté du Québec et la présence de pitbulls près d’une traverse piétonnière.

Si on pouvait, ça nous ferait plaisir de les mettre dehors ! », a même lancé l’un des conseillers alors que le ton avec les citoyens mécontents montait.

Est-ce qu’on va devoir engager [une entreprise de sécurité] pour qu’elle vienne travailler les fins de semaines ? Ce serait une solution, il y a des enfants qui passent là et une résidence de personnes âgées », a suggéré un homme.

« Ma préoccupation, moi, c’est les enfants qui vont à l’école alors que la clôture branle ; les petits enfants ont peur et c’est normal », s’est inquiétée une autre.

Les villes n’ont pas énormément de pouvoirs en matière de chiens dangereux. Le ministère de la Sécurité Publique prépare cependant un projet de règlement qui leur accordera le droit de déclarer un chien dangereux.

« Je le savais que ça allait arriver »

En juillet dernier, un voisin aux prises avec des problèmes cardiaques a passé bien près d’être mordu alors qu’il prenait un café. Il a repoussé les chiens avec du poivre de Cayenne.

Alain Claveau était très préoccupé par la présence de deux chiens de type pitbull près de sa résidence. C’est pourquoi l’homme s’était équipé d’un répulsif à chien, soit du poivre de Cayenne.

« Je le savais que ça allait arriver et comme de fait, c’est arrivé », a-t-il déclaré lorsque rejoint au téléphone.

« Heureusement que j’avais ça »

Le Gédéonais a eu toute une frousse lorsque deux molosses se sont précipités vers les escaliers menant au balcon où il se trouvait. Le propriétaire des bêtes, en sortant de l’enclos, les avait laissé s’échapper.

L’homme d’une soixantaine d’années a pu repousser les chiens avant qu’ils ne le blessent, grâce au poivre de Cayenne. L’attaque l’a quand même forcé à se rendre à l’hôpital quelques heures plus tard, où il a été soigné pour des ennuis de santé liés au stress de l’évènement.

Soulagé d’avoir évité le pire, il est demeuré inquiet.

« Ça a fait cette fois-ci, mais ça ne veut pas dire que la prochaine fois ça fera ; je les ai vus venir, mais s’ils étaient arrivés de derrière, ça aurait été différent », a expliqué Alain Claveau.

« Le journal c’est tout ce qu’il nous reste », a-t-il lancé en espérant plus d’actions des forces de l’ordre.

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