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Des négociations qui piétinent et des résidents mécontents à la Villa d'Alma

Yohann Harvey Simard
Le 10 mars 2023 — Modifié à 09 h 54 min le 10 mars 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La grève déclenchée le 7 décembre dernier se poursuit à la Villa d’Alma alors que les négociations piétinent.

Rappelons que les employés réclament un taux horaire à l’entrée de 18 $ de l’heure, tandis qu’une augmentation de 8 $ sur trois ans est demandée pour les employés déjà en poste, rémunérés pour la plupart au salaire minimum.

De leur côté, les grévistes ont consenti à réduire d’un dollar leur demande initiale de 9 $. Ils se sont aussi dits ouverts à moduler la hausse de 2 $ prévue pour les 2e et 3e années, mais ne reculent pas sur les 4 $ demandés pour la première.

« C’est ça, le travail qui s’y fait du côté des employés. Mais pour la première année, ils veulent vraiment donner un coup de barre, et c’est bien normal. Avec l’augmentation du coût de la vie, tu ne peux plus vivre avec 14,25 $ de l’heure », fait valoir Hélène Brassard, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS)-CSN.

Les compromis proposés par le syndicat ne semblent toutefois pas convenir à l’employeur, qui tarde à relancer les négociations.

« Ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de rencontres. Et lors de la dernière, l’employeur gardait l’offre finale qu’il avait faite. On leur demande fortement de revenir s’asseoir à la table. »

Quoi qu’il en soit, Hélène Brassard affirme que « le moral des employés est bon » et que ces derniers ne sont pas à rendre les armes.

Des résidents mécontents

Selon une entente légale approuvée par le Tribunal administratif du travail, les employés doivent continuer d’offrir l’ensemble des services « essentiels » durant la grève, tandis que les services non essentiels sont placés sous la responsabilité de l’employeur.

Hélène Brassard affirme que si l’idée n’est « surtout pas de prendre les résidents en otage, il faut bien que la grève ait un impact. C’est donc à l’employeur de combler ce qui n’est pas fait par les employés, il doit faire son bout. »

Or, il apparaît que certains résidents se sentent tout de même lésés par le conflit de travail.

« Un groupe de résidents a décidé d’inscrire un recours au Tribunal administratif du logement contre la résidence en demande conjointe. Ce que les gens nomment, c’est que présentement, ils ne reçoivent plus l’ensemble des services ou ne les reçoivent plus avec la même intensité en raison de la grève », signale le directeur du Centre d'assistance d'accompagnement aux plaintes, Josey Lacognata.

Les résidents souhaitent ainsi obtenir une diminution de coûts pour la durée de la grève alors qu'actuellement,  leur facture mensuelle demeure inchangée malgré la perte de services.

 

 

 

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