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Retrait du Publisac

Un coup dur auquel Trium Médias s’était préparé

Yohann Harvey Simard
Le 03 novembre 2023 — Modifié à 14 h 47 min le 03 novembre 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

TC Transcontinental annonçait cette semaine la fin du Publisac. Une décision qui affectera les annonceurs, mais également les entreprises médiatiques dont les journaux s’appuyaient sur ce mode de distribution, comme Trium Médias.

 « Pour nous, ça signifie qu’on doit prendre un peu plus rapidement que prévu un virage qui était déjà envisagé », indique Stéphanie Gagnon, copropriétaire de Trium Médias avec Marlène Claveau.

En effet, voyant la mauvaise presse faite au Publisac au cours des dernières années, les deux entrepreneures s’étaient préparées. En 2022, lors du lancement de leur quatrième journal, Le Réveil à Saguenay, Trium Médias a opté pour mode de distribution différent : plutôt que de livrer les journaux aux portes, les lecteurs doivent se rendre à un point de dépôt pour récupérer leur copie dans une boîte prévue à cet effet.

Or, cette façon de faire s’est avérée une réussite, si bien que Trium Médias l’emploiera aussi pour distribuer ses hebdos au Lac-Saint-Jean dès avril 2024.

« Le fait que nous avions déjà une autre option et qu’on a même pu tester son efficacité, ça fait en sorte qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas trop déstabilisées par le retrait du Publisac. »

Options limitées

Stéphanie Gagnon croit que ce ne sont cependant pas tous les hebdos qui ont la chance d’avoir un plan B et que le départ du Publisac place sans doute certains d’entre eux en mauvaise posture.

C’est que les alternatives ne sont pas très nombreuses. De son côté, Trium Médias avait évalué ce qu’il en coûterait de faire affaire avec Poste Canada pour la distribution de ses journaux. Toutefois, affirme Stéphanie Gagnon, les tarifs proposés n’étaient « vraiment pas abordables parce que sans le Publisac, nous perdons le tarif groupé. Et si ce n’est pas abordable pour nous, ça ne doit pas l’être pour beaucoup d’autres entreprises ».

Cette dernière déplore par ailleurs que TC Transcontinental n’ait pas ouvert la porte aux hebdos pour intégrer Raddar, leur produit de substitution au Publisac.

Le bon côté des choses

Pour Trium Médias, la fin du Publisac comporte néanmoins un point positif puisque cela a amené l’entreprise à devenir maître de sa distribution.

« À long terme, c’est un avantage d’avoir le contrôle sur le nombre de copies. Nous pourrons ajuster notre nombre de copies en fonction de la demande. Parfois, ça va nous permettre de faire des économies, et à d’autres moments, ça va nous permettre d’envoyer plus de copies dans les secteurs où il en manque. »

De plus, puisque ceux qui veulent leur journal devront aller le chercher, Trium Médias connaîtra avec précision son nombre de lecteurs, un argument de vente convaincant.

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