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L’évolution du transport urbain au Québec : entre taxis, applications et enjeux locaux

Le 08 juillet 2025 — Modifié à 15 h 00 min le 08 juillet 2025
Par Texte commandité

Le paysage du transport urbain au Québec connaît de profondes mutations. Avec l’émergence des nouvelles technologies et les changements dans les habitudes des usagers, les modes de déplacement se transforment rapidement. Dans ce contexte mouvant, le taxi demeure un acteur essentiel, même s’il doit aujourd’hui cohabiter avec les applications de mobilité et répondre à de nouveaux enjeux sociaux et environnementaux. Zoom sur une évolution en marche.

Le taxi : une institution bien ancrée

Depuis des décennies, le taxi fait partie intégrante du tissu urbain québécois. Présent dans toutes les grandes villes comme Montréal, Québec, Laval ou Gatineau, il a longtemps été le seul service de transport individuel disponible à toute heure du jour et de la nuit. Pour les habitants comme pour les touristes, le taxi représente encore aujourd’hui une solution fiable, encadrée et accessible.

Les chauffeurs de taxi sont formés, réglementés, et leur service est soumis à des normes strictes. Cette sécurité reste un argument de poids face à d’autres formes de transport plus informelles ou moins encadrées.

L'arrivée des applications : entre innovation et concurrence

Depuis plusieurs années, l’arrivée d’applications comme Uber ou Lyft a bouleversé le secteur du transport urbain au Québec. Ces plateformes, en facilitant la mise en relation entre conducteurs et clients, ont modifié les comportements des usagers, en particulier chez les jeunes générations.

Face à cette concurrence, le secteur du taxi a dû s’adapter. De nombreuses compagnies québécoises ont lancé leurs propres applications, modernisé leur flotte et investi dans l’expérience client. Le taxi devient aujourd’hui un service hybride, alliant tradition et modernité, capable de rivaliser avec les géants du numérique.

Un encadrement législatif en pleine évolution

L’adaptation du cadre législatif a été un enjeu majeur pour maintenir une concurrence saine entre les taxis traditionnels et les nouvelles plateformes. Au Québec, la Loi sur le transport rémunéré de personnes par automobile (Projet de loi 17) a mis fin au régime des permis de taxi, entraînant des changements radicaux dans l’industrie.

Bien que cette réforme ait été critiquée par certains chauffeurs pour ses impacts économiques, elle a également permis de redéfinir les règles du jeu, en intégrant les applications dans le même cadre réglementaire que les taxis traditionnels.

Les enjeux locaux : mobilité durable et équité

Au-delà de la concurrence technologique, les villes québécoises font face à d’autres défis majeurs : la congestion, la pollution et l’accessibilité pour tous. Le taxi a un rôle à jouer dans cette transition vers une mobilité plus durable. L’électrification des véhicules, la formation des chauffeurs à l’éco-conduite ou l’amélioration du service dans les quartiers moins desservis sont autant de leviers à activer.

De plus, le taxi reste souvent le seul service accessible aux personnes âgées ou à mobilité réduite, notamment en dehors des grandes zones urbaines. Il constitue donc un service public complémentaire aux transports collectifs.

Conclusion

L’évolution du transport urbain au Québec reflète un équilibre délicat entre modernisation, équité et durabilité. Si les applications ont redéfini les attentes des usagers, le taxi reste un pilier du transport urbain, capable de se réinventer tout en continuant à répondre aux besoins locaux. Pour relever les défis de demain, il faudra miser sur l’innovation, mais aussi sur la valorisation de ce métier essentiel à la vie urbaine.

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