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Incohérences gouvernementales dans l’immigration des étudiants étrangers

Yohann Harvey Simard
Le 31 août 2022 — Modifié à 23 h 42 min le 31 août 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Après trois années marquées par la croissance, les inscriptions semblent vouloir se stabiliser au Collège d’Alma. On remarque toutefois une progression du côté des étudiants étrangers, une clientèle sur laquelle s’appuie de plus en plus le cégep, mais dont le recrutement est parfois laborieux.

En date du 22 août, 1054 étudiants réguliers étaient inscrits au Collège d’Alma, tandis qu’ils étaient 1072 à pareille date l’an dernier.

« Étant donné le contexte, nous sommes plutôt contents, au sens où les projections démographiques pour le bassin local ne vont pas en augmentant. Donc, ça veut dire que nous mettons nos efforts de recrutement non seulement dans le bassin local, mais aussi dans les bassins provincial et international », commente Frédéric Tremblay, conseiller en communication pour le Collège d’Alma.

Cinquante-sept étudiants internationaux ont rejoint les rangs du cégep cette année, pour un total de 124. Alors que l’admission d’étudiants locaux se stabilise, la proportion des étudiants étrangers, elle, est en hausse.

Incluant les étudiants en formation continue, le Collège d’Alma compte actuellement environ 1 400 étudiants inscrits. Le portrait final sera connu le 19 septembre, date limite pour les abandons de cours.

Complications pour l’immigration

Si le Collège d’Alma se tourne de plus en plus vers le recrutement d’étudiants étrangers, certains d’entre eux se butent parfois à différents obstacles au cours leur processus d’immigration.

« Il y a une problématique au niveau de l’immigration des demandeurs qui proviennent de l’Afrique francophone. C’est une problématique assez intense qu’on constate depuis plusieurs années et par rapport à laquelle on réclame plus de cohérence entre les paliers provincial et fédéral », précise Frédéric Tremblay.

D’un côté, le gouvernement provincial cherche à répondre à un problème de main-d’œuvre dans certains secteurs, notamment en santé et en informatique. En ce sens, plusieurs mesures ont été ou seront mises en place par Québec afin d’encourager le recrutement d’étudiants internationaux dans les cégeps, dont l’exemption complète des frais de scolarité pour les étudiants étrangers souhaitant s’inscrire dans des programmes ciblés.

D’un autre côté, poursuit Frédéric Tremblay, « rendus au permis d’études d’Immigration Canada, les étudiants se font refouler sous deux prétextes. Le premier, c’est celui de la capacité financière des étudiants. Or, beaucoup d’entre eux ont déjà de la famille ici, et d’autres ont des exemptions de frais de scolarité de la Fédération des cégeps, ce sont des boursiers. Donc, ils ont autant de moyens que n’importe quel étudiant québécois de poursuivre des études au cégep. »

Le second motif de refus réside quant à lui dans « l’apriori qu’il y a de trop fortes chances que les étudiants ne retournent pas dans leurs pays après leurs études. »

Pour Frédéric Tremblay, il s’agit là d’une « inconséquence totale » puisque l’objectif de Québec est précisément que les étudiants étrangers demeurent au Québec une fois leurs études terminées.

 

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