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Service budgétaire LSJE: Les demandes d’aide beaucoup plus complexes

Yohann Harvey Simard
Le 13 mars 2023 — Modifié à 19 h 43 min le 13 mars 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Taux hypothécaires élevés, loyers plus dispendieux, augmentation du prix des aliments, après la pandémie, c’est maintenant l’inflation qui pèse sur les finances des ménages.

Au Service budgétaire LSJE, le contexte économique actuel se reflète sur les demandes d’aide, qui se sont considérablement complexifiées au cours des derniers mois, affirme Joanie Lajoie, directrice de l’organisme.

« On passe beaucoup plus de temps sur un dossier parce qu’on est plus juste dans le simple budget, on est dans l’accompagnement pour des dettes. Les gens n’ont plus juste un mois de retard sur leur loyer, ils en ont trois, quatre. Les demandes sont plus grandes, elles sont vraiment plus complexes. »

Avec l’augmentation des prix à la consommation et les salaires qui font du surplace, elle explique qu’il est de plus en plus difficile d’équilibrer les budgets.

« Les revenus n’augmentent pas aussi vite, et même si les revenus augmentent, tout est tellement cher que si on veut que la personne arrive à tout payer et que ça fonctionne, eh bien, la solution n’est pas magique. »

Selon Joanie Lajoie, les demandes ont commencé à devenir plus épineuses à partir de 2020. Quant à leur nombre, il demeure plutôt stable, mais a tout de même augmenté.

En 2022, le Service budgétaire LSJE a reçu 238 demandes d’aide, comparativement à 190 en 2021, à 214 en 2020, et à 180 en 2019.

Nouveau profil

Depuis 2020, Joanie Lajoie a observé que les travailleurs occupaient une place croissante parmi la clientèle.

Outre l’inflation, certains salariés sont affectés par les retards dans le système de l’assurance-emploi.

Les travailleurs représentent aujourd’hui 40% de la clientèle du Service budgétaire LSJE qui, auparavant, était plus majoritairement fréquenté par des personnes retraitées ou sur l’aide sociale.

Pas de solution miracle

S’il n’y a pas de « recette miracle », Joanie Lajoie invite les gens au rationnement.

« On essaie d’aller sauver de l’argent là où ils peuvent. À l’épicerie, on va leur dire de magasiner les spéciaux, de se faire une liste, d’y aller juste pour ce dont ils ont réellement besoin. »

Pour les dépenses liées au logement, on recommandera par exemple de procéder au paiement de l’électricité avec un taux fixe « parce que c’est plus facile à budgéter ».

 

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