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Serres et pépinières en région : un engouement toujours aussi fort

Serge Tremblay
Le 12 mai 2023 — Modifié à 07 h 02 min le 12 mai 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Les commerces d’horticultures continuent de fleurir. La période pandémique a créé un engouement inimaginable envers les plantes, les fleurs et les arbustes. Trois ans plus tard, la clientèle est toujours au rendez-vous et l’intérêt s’est diversifié.

« Pour nous, c’est intéressant parce que c’est une génération de jardiniers, celle des 18 à 25 ans, qu’on ne pensait pas avoir. C’était quand même préoccupant, parce que les bébés boomers ont jardiné énormément, mais se font maintenant plus âgés. On croyait donc à une décroissance des centres jardins, mais la pandémie a vraiment fait en sorte que nos jeunes se sont intéressés à ce domaine-là », exprime Rébéca Rouleau, propriétaire des Serres Dame Nature à Saint-Gédéon.

Mme Rouleau a définitivement remarqué cet engouement dans son commerce. Chaque jour, elle et son équipe reçoivent des messages et des questions de la part de la clientèle.

« Il y a encore monsieur et madame Tout-le-Monde qui s’y intéresse, mais il y a vraiment des gens qui partent sur une famille de produits et qui veulent l’avoir au complet. Sur les réseaux sociaux, pour le centre jardin et la fleuristerie, 80 000 personnes nous suivent. À tous les jours, je reçois des questions sur des variétés de plantes spécifiques. »

Elle croit en parallèle que la situation environnementale et climatique, qui devient de plus en plus difficile, a un rôle à jouer dans la venue de cette tendance.

« Les gens s’organisent maintenant mieux à la maison, que par le passé. Il y a comme eu un retour envers l’autonomie, envers soi. C’est certain que l’inflation a pu influencer les achats qui ont été faits, par exemple pour les plants de légumes », spécifie la propriétaire, qui a plus de 23 ans d’expérience dans le secteur.

Une passion qui se ressent aussi au Saguenay

Mathieu Ouellet, propriétaire de la Pépinière Boréalis d’Arvida, a vécu la même situation que Rébéca Rouleau, immédiatement après que la Covid-19 ait frappé.

« Depuis la pandémie, on a eu une explosion avec la clientèle. Avec le confinement, les gens restaient chez eux. Avec le temps, ils ont développé une passion pour l’horticulture et ont décidé de planter autant à l’intérieur qu’à l’extérieur », décrit-il.

Tout comme la propriétaire chez Dame Nature, aucun relâchement de la clientèle ne s’est effectué dans son commerce. Il a vu le nombre d’adeptes monter en flèche en 2021 et 2022, jusqu’en 2023.

« On voit une belle stabilisation des ventes, les gens qui sont extrêmement intéressés par les semences, par les arbres, les potagers, pour ce qui est des plantes intérieures. Ce qui est vraiment bien, parce qu’on reçoit des nouveaux clients qui n’ont jamais fait de jardinage auparavant! »

Un domaine qui rassemble

Rébéca Rouleau estime que l’élément décoratif des plantes, qui gagne désormais en popularité, permet d’accentuer cet émerveillement chez les gens qui vont de moins en moins acheter ces espèces végétales « inutilement ».

« On voit un phénomène de « voisin gonflable » naitre de l’utilisation plus fréquente des plantes comme décoration. L’une va voir ça dans la maison de l’autre, va trouver ça beau, et va vouloir répéter ça chez elle. Ça a amené un échange, parce qu’on travaille du vivant, on observe la croissance des végétaux. Je pense que ça favorise le partage entre les humains. »

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