Le Comité logement entraide locataires Alma (CLELA) a maintenant un local d’où mener ses activités. L’organisme viendra en aide à sa clientèle depuis le 512 boulevard Auger Est.
Le CLELA s’adresse à la population de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. Sa fondatrice, Cloé Fortin, soutient que le fait d’avoir pignon sur rue permettra à l’organisme de mieux accomplir sa mission, qui est d’informer les locataires de leurs droits et de leur donner les moyens de les faire respecter.
Alors que cela devait se faire par téléphone ou par courriel, le nouveau bureau permettra à l’organisme d’offrir ses services en personne.
« D’une à deux journées par semaine, nous allons rendre accessible un poste de travail pour les locataires. Ils auront accès au matériel informatique nécessaire et pourront être guidés par une employée dans leurs démarches. On pourra aussi leur fournir certains documents utiles, comme nos modèles de mise en demeure. »
La location du local a été rendue possible grâce à un soutien financier du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).
Un organisme qui s’imposait
Le CLELA est le premier organisme communautaire œuvrant à la défense des droits des locataires sur le territoire de Lac-Saint-Jean-Est. Sa création a été rendue nécessaire en raison de la pénurie de logements qui sévit dans plusieurs municipalités. Car, constate Cloé Fortin, la rareté des appartements s’accompagne souvent d’abus de la part des propriétaires.
Au cours des 12 derniers mois, le CLELA a répondu aux demandes d’aide de plus de 75 personnes.
« On a eu quelques cas d’avis d’éviction illégaux et de reprises de logement de mauvaise foi. On peut aussi affirmer qu’il y a beaucoup de discrimination. Les motifs discriminatoires peuvent aller jusqu’à la couleur de la peau et à l’orientation sexuelle des locataires », déplore Cloé Fortin.
Elle précise que CLELA souhaite recenser les besoins en logement dans les MRC de Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine en vue de peut-être y implanter des points de service.
Discrimination élargie
Cloé Fortin termine en mentionnant qu’il est de plus en plus fréquent de voir des gens sans problème de revenus se faire discriminer dans leur recherche.
« Par exemple, une personne avec des enfants ou un animal de compagnie va être exclue d’emblée parce que l’annonce spécifie que le logement est pour une personne calme seulement. C’est subtil, mais quand on lit entre lignes, ça veut dire que le propriétaire ne voudra pas louer à une famille. »
À l’approche du 1er juillet, Cloé Fortin se dit inquiète du sort de plusieurs locataires.
« En logement social surtout, il n’y a pas eu assez d’annonces de faites pour nous permettre de dire que tous les besoins seront comblés sur le territoire de la MRC. »