La décision est tombée vendredi en fin de journée: le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) jugeant trois plaintes déposées recevables, a signifié autant de constats d’infractions à la mairesse de Saguenay, Julie Dufour.
Les trois constats sont de 5000$ chacun. Après deux jours de réflexion, la mairesse a contre-attaqué ce dimanche sur sa page Facebook affirmant qu’elle se défendra et poursuivra en diffamation les auteurs de ces plaintes, qu'elle a qualifié de « plaignants revanchards » dans un communiqué transmis aux médias.
La ou les poursuites éventuelles viseront le conseiller Jean-Marc Crevier, l’ex-député Serge Simard ainsi que l'ex-mairesse Josée Néron et Jacynthe Vaillancourt. Rappelons que dans le cas des deux premiers, ils avaient soutenus publiquement qu'avant d'être élue, Julie Dufour leur aurait offert de se retirer de la course à la mairie en échange de considérations futures.
Par le biais d’une vidéo publiée sur sa page Facebook, Julie Dufour a réitéré que les affirmations faites par les plaignants étaient des faussetés, et pointe particulièrement son ex-adversaire Josée Néron qui a déposé la plainte initiale. Qualifiant le tout de stratégie revancharde orchestrée deux ans après les élections, la mairesse de Saguenay mentionne que le tout n’a pour but que de lui nuire dans son rôle d’élue.
« Je vais me défendre sans réserve, avec intégrité et honneur », mentionne-t-elle, ajoutant que d’ici le procès qui lui permettra selon elle de rétablir la vérité et de faire connaître les faits réels, elle ne commentera plus le dossier.
Rejoints par le Réveil, Josée Néron, Jean-Marc Crevier et Serge Simard ont décliné les demandes d’entrevues, répondant tous trois qu’ils attendent de voir l’évolution des choses. Quant à Mme Vaillancourt, dont il s'agit d'une première sortie publique de son identité en tant que plaignante, il n'a pas été possible de la rejoindre.
Questionné par le Réveil, le porte-parole du cabinet de la mairesse, Jean-Sébastien Boudreault, a déclaré ignorer qui paiera les frais de Justice de Julie Dufour. Mais après vérifications, comme Julie Dufour n’était pas encore mairesse au moment des faits allégués, il demeure fort possible qu’elle ait à assumer financièrement sa défense.
Une réponse officielle viendra assez rapidement, a-t-on confirmé.