Le groupe de musique saguenéen Orloge Simard franchira une nouvelle étape de sa carrière en s’envolant à la fin du mois pour une tournée en sol chinois et à Hong Kong.
Il s’agit d’une première aventure en Asie pour groupe rock fondé en 2012 par Olivier Simard, qui se produira sur cinq scènes entre le 26 novembre et le 1er décembre.
« C’est sûr qu’il y a un petit peu de fébrilité dans l’air, surtout que moi, personnellement, c’est la première fois que je voyage aussi loin et ça va être mon premier voyage en avion aussi, donc ça commence assez raide », confie Olivier Simard. « On s’en va quand même loin et c'est un gros voyage », poursuit-il.
Malgré cette appréhension, l’artiste ne cache pas son enthousiasme.
« On est super heureux de faire ça parce que ça va être toute une expérience à vivre. On est conscient que ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’aller se produire en Chine, puis c’est une culture que je trouve très intéressante aussi, donc j’ai hâte de voir comment on va s’intégrer là-bas. », explique-t-il.
À la rencontre d’un public inhabituel
Pour cette tournée, Orloge Simard s’attend à vivre une expérience unique avec un auditoire très différent de celui qu’il connaît au Québec.
« Une grosse partie du public chinois aime beaucoup assister à des spectacles qui proviennent de l’extérieur. », explique Olivier Simard. « Ce sont des gens qui sortent dans les bars, donc la nuit, en Chine, c’est très actif et mouvementé. On s’attend à ce que le party pogne. », poursuit-il.
Même si le groupe ne nourrit pas d’illusions quant à une percée durable sur la scène musicale chinoise, il voit dans cette tournée l’opportunité d’une vie.
« Je ne pense pas que nous allons fidéliser des admirateurs. Ça va être une affaire d’une seule fois. On est conscient que la majorité du public ne comprendra absolument rien à nos paroles, mais ils vont peut-être se rabattre sur la musique. », souligne Olivier Simard.
Malgré la barrière linguistique, le chanteur croit que la curiosité et l’ouverture du public envers les artistes étrangers joueront en leur faveur.
« Je pense qu’il y a une bonne partie des gens qui sont friands de ça. D’après moi, il y a un public pour ce genre de spectacle. », affirme-t-il.
Certains sujets à éviter
En préparation de leurs spectacles, Orloge Simard a également dû revoir son répertoire afin de s’adapter aux sensibilités et tabous culturels. Parmi les thèmes à éviter, la drogue et la politique figurent en tête de liste.
« Nous avons reçu des recommandations au fait que certaines de nos chansons sont un peu trop sales pour jouer là-bas. », explique Olivier Simard.
Pour s’assurer que la tournée se déroule sans accroc, le groupe est donc allé piger dans ses vieilles chansons et évitera de jouer ses chansons d’avantage adapté au public québécois.
Faire rayonner la musique québécoise à l’international
Cette tournée est rendue possible grâce à l’organisme Envol et Macadam, dont la mission est de faire rayonner les artistes québécois à l’étranger par le biais de ses projets Planetrox et Envole-toi pour la Chine.
Au fil des années, ces initiatives ont permis à de nombreux groupes et artistes québécois – tels que Final State, Caravane, Hipshot et Sara Dufour – de se produire sur les scènes asiatiques, notamment en Chine.