La paranageuse almatoise Alisson Gobeil prendra la direction de l’Australie pour une compétition qui aura lieu les 5 et 6 octobre. Elle fait partie d’une délégation de seulement 9 nageurs et nageuses du Canada invitée à cette compétition.
Selon ce qu’explique son conseiller et ancien entraîneur, Michel Bérubé, cette compétition en Australie agit comme préparation pour les prochains Jeux paralympiques de 2028.
« C’est la vision Los Angeles 2028. On commence déjà à penser aux prochains Jeux. Pour cet évènement en Australie, tous ceux qui ont déjà fait les paralympiques ou des championnats du monde n’étaient pas éligibles à faire partie de la délégation canadienne. Ce sont seulement les recrues d’Équipe Canada qui pouvaient être invitées », explique-t-il.
Selon Michel Bérubé, ce voyage en Australie a quelques objectifs bien précis.
Premièrement, il s’agit d’habituer les athlètes à compétitionner partout dans le monde et à devoir apprendre à se préparer pour de longs voyages.
« Un voyage à l’autre bout du monde comme ça, c’est un vol qui dure très longtemps et avec beaucoup d’escales. Ça demande de la préparation, il faut penser s’apporter des vêtements dans l’avion par exemple, ou encore penser s’apporter un coussin pour s’asseoir dessus pour moins fatiguer durant le vol. Équipe Canada veut habituer ses athlètes à voyager et à penser aux petits détails. »
De plus, de tels voyages génèrent souvent un certain stress. Équipe Canada veut sortir ses athlètes de ce qu’ils connaissent pour les préparer à bien réagir dans des situations inconnues.
Deuxièmement, il s’agit de lancer un message aux athlètes de garder un sérieux dans leur entraînement.
Généralement, le mois d’août est plus tranquille dans le milieu de la natation, selon Michel Bérubé, et plusieurs nageurs en profitent pour y prendre des vacances.
« On veut lancer le message aux athlètes que c’est possible de prendre environ deux semaines de vacances, mais on ne peut pas prendre tout le mois, sinon le retour sera difficile. »
Objectif
Pour Alisson Gobeil, il s’agissait d’un objectif d’aller en Australie avec l’équipe canadienne cette année.
Et elle a réussi à décrocher sa place grâce à ses performances lors du Championnat canadien de Toronto, qui avait lieu du 24 au 30 juillet.
« C’était une grosse compétition pour elle, puisque c’était six jours de courses consécutifs. Et les six jours, elle a très bien nagé. On voit une progression chez elle, puisque la première fois qu’elle a fait une compétition aussi longue, elle avait connu des creux durant certaines journées. Là, elle a atteint un bon niveau de constance. »
Alisson a d’ailleurs battu le record canadien au 50m libre avec un temps de 41,81 secondes. Il s’agit du 5e meilleur temps mondial.