Saint-Bruno prévoit rendre obligatoire l’implantation de compteurs d’eau dans ses commerces et industries afin de réduire sa consommation d’eau potable.
« Ce sont les gros consommateurs qui sont visés pour qu’on voie où s’en va le plus gros volume d’eau et pour s’assurer qu’on en puise le moins possible », précise Philippe Lusinchi, urbaniste et directeur général adjoint de Saint-Bruno.
On estime que la présence de compteurs d’eau encouragera les entreprises à adopter de meilleures pratiques, ou encore à colmater les potentielles fuites de leur réseau de canalisation.
Il n’est toutefois pas question de modifier la tarification de l’eau pour le moment. Celle-ci se fera toujours sur la base d’une taxe fixe, et non selon le volume de consommation. « Mais si ça ne s’améliore pas, peut-être qu’on en viendra à une logique d’utilisateur-payeur », laisse cependant entendre le maire de Saint-Bruno, François Claveau.
L’implantation de compteurs d’eau sera également rendue obligatoire dans les municipalités d’Hébertville, d’Hébertville-Station et de Larouche, puisque toutes trois assujetties à l’entente intermunicipale relative à l’approvisionnement en eau.
Notons qu’à titre témoin seulement, des compteurs seront aussi implantés dans 30 à 60 résidences des quatre municipalités. L’implantation des compteurs devrait se faire d’ici 2023.
Raccordement de 24 résidences à Hébertville
Récemment pointé du doigt par le maire d’Hébertville, Marc Richard, au sujet du raccordement au réseau d’aqueduc de 24 résidences des rangs Saint-André et Saint-Isidore, François Claveau affirme devoir s’en tenir aux conclusions de l’étude réalisée l’an dernier par un hydrogéologue.
« L’hydrogéologue nous conseille de ne pas faire le branchement. Selon son étude de vulnérabilité, en quantité, il n’y a pas de problème, on a de l’eau en masse. Mais en qualité, si on en puise trop, on va altérer la qualité d’eau. Donc à ce moment-là, il faudrait construire une usine de traitement », se défend-t-il, soulignant que cela représenterait un investissement de plusieurs millions de dollars.
Or, bien que Saint-Bruno soit le maître d’œuvre de l’entente intermunicipale pour l’approvisionnement en eau, François Claveau soutient que ce n’est pas à sa municipalité d’assumer une telle charge.
De plus, toujours selon l’hydrogéologue, il serait préférable de doter les 24 résidences d’un puits individuel considérant que la capacité maximale du réseau est déjà atteinte, d’où la nécessité d’implanter des compteurs d’eau.
Place communautaire
Dans un autre ordre d’idées, François Claveau espère bientôt être en mesure de débuter l’aménagement d’une place communautaire sur le terrain situé entre l’hôtel de ville et l’avenue des 4-H.
Le projet avait fait l’objet d’un appel d’offres l’an dernier, mais avait dû être mis de côté puisque la plus basse soumission dépassait largement le budget prévu, soit 250 000$.
« On a travaillé toute l’année sur ce projet-là pour le relancer. On vient tout juste de recevoir les plans et devis, alors on s’attend à retourner en appel d’offres dans les prochains jours. On se croise les doigts pour que ça respecte un peu plus le budget établi », soutient Philippe Lusinchi, urbaniste et directeur général adjoint de Saint-Bruno.
L’aménagement de la nouvelle place communautaire inclurait notamment la construction d’un grand gazebo, lequel permettrait la tenue de petits spectacles, par exemple.
On envisagerait également d’y planter plusieurs variétés de plantes comestibles, ainsi que d’y relocaliser les terrains de pétanque qui se trouvaient autrefois dans l’enceinte du nouveau skatepark.