Le refuge pour animaux La Passion de Rubie peine à joindre les deux bouts alors que les abandons d’animaux domestiques ont été beaucoup moins fréquents au cours des deux dernières années.
En effet, bien que la diminution des abandons soit fondamentalement une bonne nouvelle, cela menace toutefois la pérennité des refuges pour animaux, comme La Passion de Rubie, situé dans le quartier Saint-Cœur-de-Marie à Alma.
« C’est sûr qu’on est contents, mais d’un autre côté, c’est ce qui fait rouler le refuge, c’est avec nos adoptions qu’on fait l’argent dont on a besoin pour notre roulement. Alors c’est comme un sujet délicat », explique Arianne Bolduc, adjointe à la direction du refuge.
Selon cette dernière, c’est en raison de la pandémie que les cas d’abandon ont soudainement commencé à décroître. Que ce soit pour vaincre la solitude des périodes de confinement ou pour déjouer les couvre-feux, nombreux ont été ceux à se procurer un animal de compagnie, notamment un chien.
« Les chiens se sont mis à partir comme des petits pains chauds. Nous, on s’est dit que c’était clair que tout ce beau monde-là allait revenir porter leurs animaux quand ils allaient recommencer à travailler. Mais ce n’est pas le cas, on n’a pas vu le retour d’une grosse batch de chiens. »
Avant la pandémie, La Passion de Rubie pouvait accueillir une quinzaine d’animaux par mois, tandis que maintenant, « on n’en a presque plus. » Afin d’assurer sa survie, le refuge n’a donc eu d’autre choix que de lancer une campagne de sociofinancement.
Débutée la semaine dernière via le www.gofundme.com/f/nous-avons-besoin-de-vous-pour-aider-le-refuge, la campagne a jusqu’à présent récolté 2 445$ en dons sur un objectif de 20 000$.
Nécessaire malgré tout
Si elle se réjouit à l’idée que les bêtes aient pu trouver une famille, Arianne Bolduc rappelle que les refuges pour animaux n’en demeurent pas moins nécessaires.
D’une part, elle explique que la pandémie n’étant pas encore complètement derrière nous, il reste permis de penser qu’une importante vague d’abandons pourrait survenir tôt ou tard.
D’autre part, la fermeture des refuges entraînerait des conséquences regrettables sur les animaux abandonnés qui, quoique moins nombreux, ont tout de même besoin d’un foyer.