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Pénurie de logements : « c’est désespérant »

Le 29 avril 2022 — Modifié à 11 h 08 min le 29 avril 2022
Par Stagiaire Trium Médias

« Si je ne trouve pas de quoi d’ici le 1er juillet, je suis à la rue », se désole Samuel, un Almatois qui cherche un logement depuis deux mois. Comme lui, beaucoup écument les sites de petites annonces dans l’espoir de trouver une location au plus vite et les posts Facebook de recherche estampillés « urgent ! » s’accumulent.

Cette situation inquiète la coordinatrice de Loge m’entraide Sonia Côté : « on peut espérer que d’autres logements vont s’afficher d’ici le 1er juillet, mais ça ne résorbera pas la crise. »

« Treize logements vacants, pour une population de plus de 30 000 personnes, c’est quand même exceptionnel, remarque Sonia Côté. Ça fait deux ans que la pénurie est aussi drastique. »

Un parcours du combattant

La recherche d’une location s’avère alors être un véritable parcours du combattant. « Trouver de quoi aujourd’hui, c’est dur et c’est de l’acharnement », explique Samuel. Avec un taux d’inoccupation de 0,7 %, les logements libres d’Alma partent comme des petits pains.

« Si une annonce est publiée, en l’espace d’une heure, il y a plus de vingt personnes qui vont appeler pour louer le logement », complète le directeur du service budgétaire Lac-Saint-Jean-Est, Samuel Boily.

Cet immense déséquilibre entre l’offre et la demande provoque une augmentation importante des prix. « Avant on voyait des 4 ½ à 450 $, maintenant on n’en voit plus. Le plus bas, ce sera autour de 650 $ et puis dans ces gammes de prix, les logements sont souvent mal adaptés et coûtent parfois très cher en termes de chauffage. »

Pour répondre à cet envol des prix, la part du revenu des locataires consacré à cette dépense s’est considérablement accrue. « En théorie, c’est entre 25 et 35 % du revenu qui devrait être réservé au logement, maintenant c’est jusqu’à 60 % du revenu, ça devient très difficile », détaille Samuel Boily.

Davantage de compromis

En plus de cette hausse des prix, les propriétaires peuvent se montrer plus exigeants dans leur choix de locataires. Ils vérifient par exemple le dossier de crédit et la cote de crédit des prétendants ou peuvent refuser des étudiants sous prétexte qu’ils risquent d’être bruyants. Samuel ne comprend pas toujours les critères invoqués : « Je suis en colocation avec mon frère et on s’est fait refuser un appartement parce qu’on est deux gars… »

Pour ne pas risquer de se retrouver à la rue, les locataires font davantage de compromis. « Il est probable que beaucoup aient décidé de ne pas quitter leur logement actuel au vu de la situation, quand cela leur était possible », avance Sonia Côté.

Samuel, lui, a décidé de s’éloigner de son lieu de travail. « J’ai une piste, pour une location à Hébertville. Il faudra que je fasse 20 minutes de route, mais c’est mieux que rien. »

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