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Le miracle d'Éric Girard

Yohann Harvey Simard
Le 17 mai 2022 — Modifié à 23 h 06 min le 17 mai 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Éric Girard a fait mentir tous les pronostics. Diagnostiqué en 2009 d’un cancer des os, considéré incurable à l’époque, il est la preuve vivante des bienfaits de la recherche sur le cancer.

Tout commence en avril 2009 alors qu’Éric Girard souffre de fatigue et d’une douleur à l’oreille.

Pensant qu’il s’agit d’un simple polype, une médecin lui prescrit des antibiotiques. Le temps passe, mais la douleur reste et s’intensifie, jusqu’au jour où une excroissance finit par défoncer son tympan.

À ce stade, la douleur est insoutenable, et surtout, permanente. « Tu prends un mal de dents, et tu le multiplies par 10. Et ça, c’est partout dans ta face », illustre Éric Girard.

En octobre 2009, le diagnostic tombe enfin: Éric Giard est atteint d’un ostéosarcome, l’une des formes de cancers les plus « agressives et rarissimes ». « En gros, on me dit qu’il n’y a pas de traitement pour ça. »

Qui plus est, entre les premiers symptômes et la tombée du diagnostic, « les dégâts étaient triplés. Ça partait de ma mâchoire et ça montait jusqu’à l’oreille. »

Le combat d’une vie

On estime qu’Éric Girard n’a plus que trois mois devant lui. « Là, c’est l’autobus qui te rente dedans. T’es scié en deux. Plus de souffle, plus d’air, plus de son, plus d’image. »

Les spécialistes de l’hôpital de Québec se tournent alors vers l’international à la recherche d’une solution. C’est là qu’une lueur d’espoir apparaît.

N’ayant plus rien à perdre, Éric Girard accepte de se soumettre à un traitement expérimental dont il ne sera ni plus ni moins que le cobaye.

S’ensuivent trois mois de chimiothérapie intensive, après quoi on constate que le cancer semble effectivement perdre du terrain, du moins suffisamment pour que l’on opère Éric Girard.

Une fois sa tumeur retirée et sa reconstruction faciale effectuée, on crie au miracle.

Non seulement l’intervention est un succès, Éric Giard s’en sort quasi indemne alors que les médecins lui avaient « pratiquement garanti » que la chirurgie se solderait par une paralysie faciale.

« Quand je me suis réveillé, tout bougeait normalement! »

Éric Girard reprend ensuite la chimiothérapie durant trois autres mois. En mai 2010, on le déclare entièrement guéri.

« Spirale positive »

Si Éric Girard affirme que sa guérison n’aurait jamais été possible sans la recherche sur le cancer, il estime que le conditionnement positif y a également joué un rôle considérable.

« La mort, pour moi, ça n’a jamais été une option. Moi, j’ai fait le choix d’embarquer dans une spirale positive dès le départ. L’idée, c’est que tout le monde pense que tu t’en vas vers la guérison. Il faut que toi et tous ceux qui t’entourent ramiez dans le même sens », explique-t-il, ajoutant que la méditation lui a été d’une grande aide.

Relais pour la vie

Le 11 juin prochain, ce sera la 11e fois qu’Éric Girard participera au Relais pour la vie, dont il est maintenant porte-parole. « Et si ça me tient à cœur de même, c’est à cause de l’importance de la recherche sur le cancer », conclut-il.

 

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