La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, prévoit émettre ses recommandations au sujet de la situation financière de Desbiens d’ici un mois. La mise sous tutelle n’est pas exclue.

Cela fait suite à la nomination d’un observateur dont le mandat était d’évaluer les finances de la municipalité afin de déterminer quels en sont les problèmes et les différentes façons de les solutionner. Rappelons que la municipalité est aux prises avec un déficit budgétaire de 785 000 $ pour ses opérations courantes et de plus d’un million de dollars pour des projets faits sans règlements d’emprunt.

L’observateur déposera son rapport d'ici quelques semaines. « Il fallait attendre que les élections soient terminées avant d’en prendre acte [du rapport] et de passer aux étapes suivantes », indique Andrée Laforest.

« Maintenant, on va pouvoir prendre le rapport en compte lorsqu'il sera déposé. C’est là qu’on va voir si la municipalité a besoin d’une tutelle partielle ou complète. Le rapport sera lu la semaine prochaine, et s’il faut agir, on va agir rapidement. »

La ministre précise que la municipalité ne sera pas nécessairement mise sous tutelle, mais que cela demeure un scénario envisageable. La mise sous tutelle partielle est appliquée dans les cas où les problèmes sont seulement relatifs aux ressources humaines, tandis que la mise en tutelle complète est l’option retenue lorsque les finances sont également problématiques.

Pourquoi pas avant?

Alors que la situation de la municipalité s’est détériorée sur quelques années,  certaines personnes, dont le directeur général de Desbiens, Mathieu Simard, se sont demandé pour quelles raisons le ministère n’était pas intervenu plus tôt.

À cela, la ministre répond que « ça n’a pas passé sous le radar du ministère. La municipalité disait toujours qu’elle allait trouver les moyens de régler son déficit. Mais, un moment donné, quand on voit que ça ne bouge pas, on réagit en commençant par envoyer un observateur. »

Accompagnement

Andrée Laforest soutient que plusieurs formes de soutien sont offertes aux municipalités qui souhaitent se sortir d’impasses comme celle que traverse Desbiens.

« Les directions régionales des affaires municipales offrent énormément d’accompagnement, comme des formations lorsque le personnel en a besoin. À sa demande, la mairesse peut également bénéficier d’un accompagnement. »

Elle ajoute que les programmes gouvernementaux s’accompagnent d’enveloppes « beaucoup plus généreuses » lorsque ce sont des petites municipalités qui y souscrivent.