Des organismes communautaires de la région réclament une réduction des tarifs liés au service d’Internet.
Vendredi dernier, des représentants du Service Budgétaire Lac-Saint-Jean-Est ainsi que du Mouvement d’éducation populaire autonome et d’action communautaire (MÉPAC) sont allés à la rencontre du député fédéral Alexis Brunelle-Duceppe. Ils avaient en main une pétition de plus de 400 noms plaidant pour un encadrement plus strict des services de télécommunication.
Plus cher qu’ailleurs
D’emblée, les représentants d’organismes ont rappelé que le Canada figurait parmi les trois pays au monde où les services de télécommunication, dont l’Internet, étaient les plus dispendieux.
« Ici, pour les entreprises de télécommunication, c’est un endroit pour faire de l’argent. Alors qu’en France, par exemple, les télécommunications s’apparentent beaucoup plus à un service public, et on pense que ça devrait être le cas ici aussi », affirme André Fortin, directeur général du MÉPAC du Lac-Saint-Jean.
Or, soulève Joanie, directrice du Service Budgétaire LSJE, « l’Internet est devenu vraiment cher. Ce n’est plus tout le monde qui peut se permettre d’avoir le service. Or, l’Internet, c’est vraiment rendu un service essentiel. Maintenant, tout passe par Internet : les courriels d’identification, faire une demande chômage, ou même inscrire ses enfants à l’école. »
Bien reçu par le député
Lors de la rencontre, le député Alexis Brunelle-Duceppe s’est immédiatement rangé du côté des organismes communautaires. Pour lui aussi, il ne fait pas doute qu’Ottawa devrait se pencher sérieusement sur la question des tarifs des télécommunications.
« Ils ont raison [les organismes]. Le coût des services rend la vie difficile aux gens plus vulnérables qui n’ont pas le moyen d’accéder à Internet parce que c’est trop cher. À partir du moment où tout le monde a une vie numérique et que toi, tu n’en as pas, ça crée un phénomène d’isolation sociale. »
Le bloquiste a assuré aux organismes qu’il allait déposer la pétition à la Chambre des Communes. Il est possible de signer la pétition jusqu’au 23 février directement chez les organismes ou en ligne en visitant leur site Internet.