Vendredi, 19 décembre 2025

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Temps de lecture : 1 min 59 s

De la terre au cœur

Portraits de Noël à la Ferme Morivan

Le 19 décembre 2025 — Modifié à 09 h 00 min le 19 décembre 2025
Par Mathieu Gravel

La Ferme Morivan poursuit une histoire familiale qui s’étend sur cinq générations. Marie-Claude Morin, aujourd’hui actionnaire avec son frère Daniel, contribue à faire vivre et évoluer l’entreprise tout en jonglant avec les réalités de l’agriculture moderne.

Depuis une douzaine d’années, la ferme accueille des travailleurs étrangers temporaires. Actuellement, six travailleurs guatémaltèques y œuvrent sur des séjours variant de neuf mois à deux ans. Ils résident directement sur place, dans une roulotte adaptée aux quatre saisons.

« C’est un long processus, environ six mois, avant d’accueillir les travailleurs, explique Marie-Claude. Mais ça va rondement. Il faut s’en occuper, mais ça se passe bien. Ce qu’on leur garantit, c’est qu’ils vont beaucoup travailler. Le reste — s’ils s’établissent ici ou non — ça leur appartient. »

Le quotidien à la ferme

Les travailleurs effectuent principalement la traite, l’entretien et diverses tâches quotidiennes essentielles au fonctionnement de la production laitière.

Parmi eux se trouvent Jonas Joel Ramos Escobar, 29 ans, arrivé du Guatemala en 2022 et revenu il y a trois mois, et Walter Fernando Callejas, de retour lui aussi après un précédent séjour. Avec le temps, un petit noyau de travailleurs agricoles guatémaltèques s’est formé dans la région.

« On se tient pas mal entre travailleurs, raconte Jonas. On rencontre d’autres Guatémaltèques des fermes voisines. On dîne ensemble, on partage de bons moments. »

Un Noël entre deux mondes

Pour le temps des Fêtes, les traditions ont évolué au fil des ans.

« Au début, on les invitait à nos fêtes de Noël », raconte Marie-Claude. « Aujourd’hui, ils sont bien autonomes et organisent leur propre petit Noël. Ça dépend des années. Souvent, on fait simplement un souper avec tous les employés et on commande de la nourriture pour tout le monde. »

De leur côté, Jonas et Walter parlent d’un Noël à la fois beau et un peu mélancolique.

« C’est vraiment beau, mais on reste un peu tristes parce qu’on est loin de nos familles. Heureusement, c’est facile de leur parler par Internet. »

Ils observent aussi les contrastes entre le Québec et le Guatemala : « Ici, la nature est magnifique. Tout est tellement différent. Les manières de célébrer aussi : chez nous, il y a des feux d’artifice et de grandes fêtes, encore plus dans les grandes villes. »

Malgré la distance et le dépaysement, ils demeurent fiers du chemin parcouru : « Oui, on s’ennuie, et ce n’est pas toujours facile. C’est un sacrifice, mais en même temps, c’est une victoire de travailler ici. »

Ils notent également des ressemblances réconfortantes : « Je ne parle pas toujours beaucoup aux gens d’ici, mais les décorations et les traditions de Noël, surtout dans les centres commerciaux, ressemblent beaucoup à ce qu’on connaît. »

À l’approche de Noël, Jonas et Walter tiennent à offrir un message simple : « On souhaite un beau temps des Fêtes et une bonne année à tout le monde. »

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