La Ville d’Alma se voit dans l’obligation de rejeter de plus en plus de soumissions en raison des prix trop élevés de celles-ci, une conséquence de l’inflation et de l’augmentation du coût des matériaux.
Lors de son dernier conseil de ville, la municipalité a notamment dû refuser une soumission pour des travaux visant à moderniser et à augmenter la capacité de traitement de la station d’épuration du secteur Sud d’Alma. Les honoraires du plus bas soumissionnaire s’élevaient à 3,7 M$, soit un dépassement de coûts de 75% par rapport au budget prévu par la municipalité.
Or, il s’agit d’une situation à laquelle Alma a été confrontée plus souvent qu’à l’habitude au cours des derniers mois, fait remarquer le conseiller municipal Frédéric Tremblay, précisant que « l’inflation fait son œuvre. »
Sylvie Beaumont, la mairesse d’Alma, en convient, affirmant « qu’on s’en rend compte de plus en plus, les soumissions qu’on reçoit sont souvent beaucoup trop élevées pour qu’on puisse les accepter »,
« C’est vraiment spécial cette année. Soit les gens ne soumissionnent pas parce qu’ils ne sont pas capables d’avoir les matériaux, soit ils soumissionnent avec des prix beaucoup plus élevés. En six mois, je pense qu’on a rejeté plus de soumissions qu’en trois ou quatre ans », illustre Jean Paradis, le greffier de la municipalité.
Des travaux retardés
Lorsqu’aucune soumission déposée ne satisfait ses critères d’acception, la municipalité n’a d’autre choix que de retourner en appel d’offres.
Il peut également arriver, comme c’est le cas pour travaux relatifs à la station d’épuration, que les appels d’offres soient modifiés afin d’en réduire les coûts.
« Dans ce temps-là, on reprend tout simplement le devis, on regarde s’il y a des choses qu’on peut diminuer, et on retourne en appel d’offres », explique la mairesse, assurant que le tout se fait « sans impacts sur la qualité du résultat final ».
Il s’agit toutefois d’un processus ayant pour effet de retarder la réalisation des travaux, concède Sylvie Beaumont.