Économie

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Implantation d'une torchère au LES de l'Ascension-de-Notre-Seigneur

Yohann Harvey Simard
Le 21 avril 2022 — Modifié à 13 h 00 min le 21 avril 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La MRC Lac-Saint-Jean-Est souhaite mettre en valeur les biogaz s’échappant de l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire (LES) de l’Ascension-de-Notre-Seigneur.

C’est qu’un nouveau programme gouvernemental pourrait permettre à la MRC de faire fructifier les biogaz grâce à un système de crédits-carbone.

« Ce n’est pas la bourse carbone traditionnelle que l’on connaît, c’est vraiment un programme à part. Financièrement, ce serait très intéressant », estime le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est et maire de l’Ascension-de-Notre-Seigneur, Louis Ouellet.

Selon une évaluation préliminaire, l’élimination des émissions de biogaz du LES pourrait rapporter entre 700 000 et 800 000$ à la MRC sur une période de 5 à 7 ans.

Pour ce faire, il s’agirait essentiellement de brûler les biogaz à l’aide d’une torchère. Et considérant qu’il n’en coûterait que 35 000 $ environ pour se la procurer, Louis Ouellet affirme que le jeu en vaut la chandelle.

« Les données de récupération, on les connaît sur papier. Maintenant, est-ce que ça va représenter exactement ça? Ça reste à voir », tient-il toutefois à préciser.

Affirmant que le projet est « très avancé », le préfet laisse entendre que l’implantation de la torchère pourrait se faire d’ici la fin de l’été 2022.

Par ailleurs, le projet aurait également un impact bénéfique sur le plan écologique, fait-il valoir, rappelant que le méthane est parmi les gaz « les plus néfastes » pour l’environnement.

Une torchère (photo à titre illustratif seulement) permettrait d’éliminer les biogaz émanant de l’ancien LES de L’Ascension-de-Notre-Seigneur.

Histoire

Désaffecté depuis 2005, le site d’enfouissement avait ensuite été recouvert conformément aux exigences environnementales du gouvernement du Québec. Néanmoins, une quantité importante de biogaz, notamment du méthane, s’en échappait toujours.

Durant plusieurs années, les biogaz ont été récupérés par l’usine Arbec de l’Ascension-de-Notre-Seigneur. La scierie utilisait alors les émanations pour alimenter ses séchoirs.

« Mais depuis 2019 environ, la bombonne de gaz n’était plus suffisante pour chauffer les séchoirs, alors Arbec a cessé de récupérer les gaz et ils ont converti leurs équipements. »

Plusieurs milliers de tonnes de gaz à effet de serre sont par conséquent libérés directement de l’atmosphère depuis.

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