Samedi, 07 décembre 2024

Économie

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Étude de préfaisabilité pour une usine à la Zone IP

Une possible intégration verticale pour Arianne phosphate?

Le 30 janvier 2024 — Modifié à 14 h 13 min le 30 janvier 2024
Par Maxime Hébert-Lévesque - Journaliste

La minière junior Arianne Phosphate réalise présentement une étude de préfaisabilité pour une usine d’acide phosphorique purifié (APP) à la zone industrialo-portuaire de Saguenay (Zone IP). Si le résultat s’avère positif, l’entreprise ajouterait une corde à son arc.

Il s’agit d’une évolution dans le développement du modèle d’affaires d’Arianne Phosphate. L’ajout d’une usine de production d’APP combiné au projet de mine au Lac à Paul au Saguenay-Lac-Saint-Jean permettrait une intégration verticale.

« Avec cette étude de préfaisabilité, nous pourrions faire une deuxième transformation de notre concentré [de phosphate]. Initialement, on pensait vendre notre concentré directement sur le marché, mais finalement, on le transformerait en produit final qui serait destiné fort probablement à l’industrie des batteries », explique le chef des opérations de la minière, Raphaël Gaudreault.

Rappelons que l’entreprise est encore au stade de développement d’une mine à Lac à Paul. L’objectif avoué de cette étude de préfaisabilité est de susciter un intérêt supplémentaire auprès de futurs investisseurs.

Les travaux de préfaisabilité sont commencés depuis quelques semaines et M. Gaudreault s’attend à recevoir les résultats d’ici le printemps prochain. Il s’agit d’un investissement de quelques centaines de milliers de dollars.

« Les travaux visent essentiellement à déterminer les coûts de construction des infrastructures et les coûts d’exploitation. À partir des données recueillies, nous serons en mesure d’évaluer si le projet est rentable ou non », explique l’ingénieur de formation.

Une demande en phosphate dans d’autres secteurs que l’agriculture

Selon M. Gaudreault, il y aurait présentement sur le marché de l’appétit pour l’acide phosphorique purifié, notamment pour la fabrication de batterie.

« Si l’on regarde le marché global du phosphate, 85% du phosphate qui est produit s’en va dans la fabrication d’engrais. Cependant, il y a une ouverture du côté des batteries LFP (lithium-fer-phosphate) en Amérique du Nord et en Europe. Ce qu’on voit dans les études de marché, c’est que le potentiel de croissance est important dans ce secteur », souligne-t-il.

L’usine projetée produirait de l’acide phosphorique de grade régulier pour une clientèle agricole et de l’APP pour le secteur des hautes technologies.

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