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Des milliers d’heures de travail pour le plaisir de voler

Yohann Harvey Simard
Le 10 septembre 2022 — Modifié à 12 h 16 min le 10 septembre 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Alors qu’on a plutôt l’habitude d’y voir des voitures ou des véhicules récréatifs, il demeure toujours surprenant de voir un avion dans le garage de son voisin.

Mais pour Éric Lantin, rien de plus de normal, lui qui depuis plus d’une vingtaine d’années, restaure et fabrique des avions de toute pièce. Une passion qui lui vient de son père.

« Mon père a commencé ça dans les années 95. Il construisait des avions à partir de kits qu’il achetait à un monsieur de Saint-Cœur-de-Marie, et moi, je l’aidais un peu là-dedans », raconte Éric Lantin.

Toutefois, c’est seulement à partir du moment où il alliera son intérêt pour la vente au domaine de l’aviation ce dernier attrapera véritablement la piqûre.

« Oui, il y a la construction, mais il y a aussi la vente. Moi, j’aime ça vendre. Je suis un mécanicien au départ, mais j’ai toujours aimé la vente. Et l’aviation, ça m’anime. Alors j’ai commencé à acheter des projets, comme des avions qui volaient, mais qui avaient besoin d’amour. Ou encore, j’achetais de vieux avions qui traînaient dans des hangars. C’est là que j’ai vraiment commencé à tripper. »

L’homme de 45 ans a aujourd’hui 15 projets à son actif et compte d’ailleurs en réaliser plusieurs autres.

Pour le plaisir de voler

Pour Éric Lantin, le comble du bonheur survient lorsqu’après d’innombrables heures de travail, il peut enfin prendre son envol. Car s’il revend les avions qu’il construit ou restaure, il prend toujours le temps d’en profiter avant de s’en départir.

« Ce que j’aime le plus, dit-il, c’est la liberté, le fait de pouvoir aller où tu veux. Moi, quand je vois un oiseau, je sais comment il se sent. Le sentiment d’accomplissement que tu as quand tu construis un avion et que c’est toi le premier à voler dedans, c’est magique. »

Un travail de moine

Mais avant de pouvoir rejoindre les nuages, Éric Lantin doit se montrer patient, très patient.

« Dans les dernières années, j’en ai des heures de garage, ça, je peux te le dire! Quand les gens vont se coucher, moi je travaille! ». Une blague avec un bon fond de vérité, dit-il, précisant que rares sont ceux qui parviennent à terminer les projets qu’ils commencent « parce que les gars se découragent ».

De 500 à 1 000 heures de travail sont souvent nécessaires à la réalisation d’un projet selon sa nature.

À partir d’un « kit » contenant les pièces requises à l’assemblage de la carlingue, Éric Lantin doit ensuite intégrer toutes les autres composantes de l’avion, en passant par le moteur, les instruments de commande, le pare-brise, l’hélice, etc.

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