Une nouvelle ère commence pour le Diocèse de Chicoutimi avec la dissolution de 35 paroisses depuis le 1er janvier dernier. Une décision qui fait suite au décret signé en mars 2022 par Mgr René Guay, conformément au plan de réorganisation des ressources humaines en décroissance constante depuis plusieurs années. Comme quoi la pénurie de main-d’œuvre touche même l’Église.
Plusieurs fabriques sont dorénavant regroupées sous une nouvelle entité juridique qui réduit ainsi le nombre de paroisses de 63 à 19 (il continuera d'exister 63 communautés chrétiennes, mais sous la responsabilité de 19 assemblées de fabrique).
Ces vingt dernières années, pas moins de 38 paroisses ont vécu des annexions. En entrevue avec le Journal en mars 2022, Mgr Guay expliquait que ces annexions administratives vont permettre d’alléger la charge de travail et de dégager par le fait même plus de temps à la Mission et à la revitalisation des communautés chrétiennes.
La pratique religieuse ne cesse de perdre du terrain et le personnel pastoral est en chute (prêtres, agentes et agents de pastorale, bénévoles). Plusieurs églises ont fermé dans la région ces dernières années et d’autres sont à prévoir.
Les annexions depuis le 1er janvier
Sur le site du Diocèse de Chicoutimi, un tableau trace le portrait des changements en vigueur depuis le Nouvel An, dans une première phase. Une deuxième phase entrera en vigueur le 1er janvier 2024.
Quinze paroisses sur le territoire de la MRC Maria-Chapdelaine sont dissoutes pour être annexées à la paroisse Esprit-Saint des Grandes-Rivières (anciennement paroisse Sainte-Thérèse-d’Avila).
Six paroisses du Domaine-du-Roy sont dissoutes pour une annexion à la paroisse Notre-Dame-du Lac-Saint-Jean. Huit autres du secteur Sud du Lac-Saint-Jean rejoignent la nouvelle paroisse de Notre-Dame de l’Assomption.
Au Saguenay, quatre paroisses (Notre-Dame-de-l’Éternité, Saint-François d’Assise, Saint-Félix d’Otis et la Desserte Saint-Isidore-Sagard) sont annexées à la paroisse Saint-Jean-Baptiste.
Deux autres (Saint-David et Saint-Honoré) rejoignent la paroisse Sainte-Anne et enfin, la paroisse dissoute de Saint-Jean l’Évangéliste est annexée à la paroisse Saint-Charles-Borromée.
Dans sa lettre pastorale de mars dernier à l’occasion de la publication du décret annonçant le processus de dissolution et d’annexion des paroisses, Mgr René Guay y abordait notamment le volet administratif.
« Le bilan financier de chaque communauté chrétienne formant la fabrique créée par annexion sera ventilé en séparation de biens. Ce qui veut dire que les revenus, dépenses et avoirs de chaque communauté seront comptabilisés séparément pour une période minimale de cinq ans », peut-on lire dans sa lettre. Le tout est effectif depuis le 1er janvier 2023.