Samedi, 07 décembre 2024

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Santé mentale

La pandémie laisse des traces

Jean-Philippe Tremblay
Le 10 janvier 2024 — Modifié à 11 h 56 min le 10 janvier 2024
Par Jean-Philippe Tremblay - Journaliste

En ce début d’année 2024, l’heure est au bilan. Parmi les nombreux constats que l’on peut faire de la dernière année, l’augmentation de la détresse psychologique à la suite de la pandémie est inévitable.

Selon la Santé publique régionale, on constate une nette augmentation de la détresse psychologique des jeunes entre 2011 et 2021. Concrètement, c’est une augmentation de 32% des diagnostics pour des problèmes de santé mentale chez les 1 à 17 ans. De plus, 10% des 15 ans et plus vivent maintenant avec des problèmes d’anxiété généralisée alors que 5% des personnes de cette tranche d’âge auraient même songé au suicide.

« Dans la région, on note une augmentation importante de la détresse psychologique dans la population. C’est d’ailleurs un tiers des 15 ans et plus de la région qui se situent à un niveau élevé de l’échelle de détresse psychologique », indique Emmanuelle Arth, Agente de planification, de programmation et de recherche pour la santé publique.

Dans la même veine, l’augmentation des problèmes de santé mentale dans la population entraine une augmentation des demandes de services.

« On voit clairement une augmentation des appels au 811, soit la ligne d’aide Info-Sociale. On voit également une augmentation des demandes dans tous nos programmes d’aide de santé mentale. Il y a aussi une grande augmentation des demandes en période de crise, donc dans un contexte élevé de détresse », souligne Marika Bordes, directrice programme santé mentale, dépendance et itinérance au CIUSSS.

Cette dernière souligne qu’un large éventail de services restent disponibles à la population.

« Notre offre de service est assez variée et peut s’adapter selon le besoin de l’usager. Autant pour la jeunesse que pour la clientèle adulte. Aussi, on déploie nos services de façon équitable partout dans la région. »

Elle ajoute que le CIUSSS est néanmoins conscient que certains dossiers moins prioritaires peuvent subir de l’attente.

Clientèle vulnérable

La surcharge du système affecte particulièrement la clientèle vulnérable qui est elle aussi en augmentation.

« Les gens sont en colère, les services sont pleins. Quand on fait la recherche d’un hébergement ou d’un logement par exemple, tout est cher, tout est compliqué, on cherche des solutions, mais malheureusement il n’y en a pas beaucoup », indique Émily Bouchard, du Service de travail de rue de Chicoutimi.

Cette problématique est d’autant plus importante que le nombre de personnes dans la rue est en constante augmentation.

« La pandémie a amené beaucoup de pertes de logement et de pertes d’emploi, donc beaucoup de personnes se sont retrouvées à la rue. Plusieurs se sont isolées aussi, se sont séparées de leur cercle et deviennent donc beaucoup plus vulnérables. Ces gens-là n’ont personne pour les aider. »

Pour toute personne à la recherche de ressource en matière de santé mentale, la meilleure alternative reste le 811.

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