La boulangerie artisanale d’Alma Merci la mie procédait ce matin au lancement de son nouveau pain biologique Le Jeannois. Celui-ci est fait dans la région et produit exclusivement à partir d’ingrédients locaux. Une première au Lac-Saint-Jean.
En effet, au Lac-Saint-Jean, il s’agit de la première fois qu’un pain vendu à l’échelle commerciale revêt l’étiquette 100 % locale, ce qui lui confère une faible empreinte carbone, affirme Vicky Potvin, présidente de la coop Merci la mie.
« Les ingrédients du Jeannois franchissent moins de 70 km pour se rendre de la terre à l’assiette. C’est difficile de faire mieux en termes de sobriété carbone! »
La production du Jeannois a été rendue possible grâce à une collaboration entre le la meunerie de Saint-Prime La Shop à farine, la boulangerie Merci la mie ainsi que la coopérative NORD-Bio. De son côté, La Shop à farine moud le blé en farine, tandis que le boulanger Casimir Belleau de la boulangerie Merci la mie la transforme en pain. La distribution du pain est ensuite assurée par la coopérative NORD-Bio.
Selon Casimir Belleau, le Jeannois se distingue par la saveur particulière qui lui vient des ingrédients locaux à partir desquels il est fait.
« Il a goût puissant! On peut vraiment goûter le terroir! Mais ça reste quand même un pain très accessible. »
Fais-ton pain
Le Jeannois est en vente en ligne au www.nord-bio.coop/ecomarche. À compter de la fin de semaine prochaine, il sera également possible de se procurer le « kit Jeannois », qui inclue tous les ingrédients pour fabriquer soi-même son Jeannois à la maison.
« Pour nous, le kit, c’est une façon d’initier la population à l’utilisation de la farine locale. La farine de La Shop à farine, elle est aussi bonne que toutes les autres, que ce soit pour faire du pain ou autres choses », explique Réjean Côté de Merci la mie.
La Shop à farine
Philippe Julien était déjà producteur agricole lorsqu’il a décidé de créer sa meunerie artisanale La Shop à farine il y a un an.
« C’était vraiment pour me rapprocher des consommateurs, dit-il. En étant agriculteur et meunier, au moins, je sais où mes céréales s’en vont et à quoi ma farine sert. »
Si Philippe Julien expédie encore une grande part de ses récoltes céréalières à l’extérieur, il entend en transformer une vingtaine de tonnes par année dans sa meunerie.