Originaires de Veracruz, au Mexique, Angel Paredes et Perla Lara sont installés à Saint-Nazaire depuis six ans. Angel est arrivé le premier, avant d’être rejoint par sa conjointe deux ans plus tard.
L’entreprise Proco de Saint-Nazaire a pris en charge toutes les démarches nécessaires à leur accueil, hébergeant d’abord Angel dans une maison de travailleurs et s’occupant des permis de travail. Le couple vit désormais dans un appartement de Saint-Nazaire avec leurs deux filles, Wendy, cinq ans, et la petite Rosalie, deux ans.
Arrivé au Québec avec l’ambition de se bâtir une stabilité, Angel s’est rapidement intégré au marché du travail.
« J’ai d’abord commencé comme soudeur et je suis maintenant soudeur-assembleur, ainsi que chef d’équipe remplaçant au besoin », explique-t-il, fier du chemin parcouru.
Perla, de son côté, s’est taillé une place dans le milieu de la petite enfance. Elle travaille en cuisine à la garderie Les Picassos de l’Île, à Saint-Cœur-de-Marie.
L’apprentissage du français s’est fait naturellement pour Angel, qui a peu suivi de cours formels.
« J’ai fait un peu de francisation, mais j’ai surtout appris naturellement, au travail. Je me suis fait beaucoup d’amis ici à Saint-Nazaire, ça m’a aidé à apprendre vite. »
À la maison, une règle bien établie guide la communication familiale : « L’espagnol en premier à la maison, mais le français dès qu’on sort dehors. On veut préserver notre langue maternelle, mais dehors on privilégie le français, par respect. »
Cette approche, dit-il, leur permet de concilier leurs racines et leur intégration.
Traditions et Noël
Les fêtes occupent une place importante dans leur vie familiale.
« Le 24, on le passe juste en famille. Le 25 ou le 26, on fête avec le parrain de notre fille, Jonathan Simard, et sa conjointe, Rebecca Plourde, conseillère municipale de Saint-Nazaire. C’est une grande famille qui nous apprécie beaucoup, et qu’on a choisie pour être le parrain d’un de nos enfants. »
L’adaptation culinaire, elle, s’est faite graduellement.
« Au début, oui, la nourriture était une barrière. Mais on peut facilement y remédier : on trouve les ingrédients pour cuisiner nos recettes mexicaines. »
Malgré la nostalgie bien présente durant les fêtes, l’esprit de Noël demeure le même.
« À Noël, on s’ennuie bien sûr de notre famille au Mexique, mais Noël reste Noël, ici ou là-bas. »
Jusqu’ici, seules la mère de Perla et une tante ont pu leur rendre visite. La mère a d’ailleurs séjourné trois mois au Québec, un moment précieux pour la famille.
Avenir et intégration
Leur prochain grand objectif : obtenir leur résidence permanente, un dossier déjà approuvé par le Québec et maintenant en attente au fédéral. Une fois cette étape complétée, ils espèrent pouvoir acheter leur première maison.
« Si je cherche une maison, je n’ai aucune crainte, mes amis du coin vont bien me conseiller. »
Ils disent avoir trouvé à Saint-Nazaire un milieu de vie idéal pour élever leurs filles.
« Ici, c’est vraiment tranquille, chaleureux, sécuritaire. Les enfants peuvent marcher librement dans la rue. »
Angel conclut avec un message qui lui tient à cœur : « Le Noël avec la neige, on avait seulement vu ça à la télé… maintenant on le vit. On souhaite un joyeux Noël à tout le monde — Canadiens, Québécois ou immigrants — surtout ici à Saint-Nazaire, ceux qui nous ont donné une chance. Merci à ceux qui ne mettent pas tous les immigrants dans le même panier, qui se donnent la chance de nous connaître, et de se faire connaître, et qui nous permettent de contribuer à la communauté. »