Outre d’être de fidèles compagnons, les animaux possèdent également des vertus thérapeutiques. Pour Mélanie Bouchard, éducatrice spécialisée et zoothérapeute, ils sont un moyen d’établir un lien de confiance avec sa clientèle.
En 2019, Mélanie Bouchard et son conjoint Maxime Côté, copropriétaires des Écuries M & M à Alma, ont investi 200 000 $ afin d’adapter leur écurie à la pratique de la zoothérapie.
Membre de la Corporation des zoothérapeutes depuis cette même année, Mélanie Bouchard a pu constater à de nombreuses reprises les effets positifs que peuvent avoir les animaux sur les personnes atteintes d’anxiété ou de déficience intellectuelle, par exemple.
« Les animaux facilitent vraiment la création de liens avec les personnes qui sont dures d’approche. Il ne s’agit pas juste de leur faire flatter un chien, les animaux aident les gens à s’ouvrir pour qu’on puisse ensuite travailler sur des objectifs thérapeutiques précis. »
Selon Mélanie Bouchard, la zoothérapie a également fait ses preuves auprès des personnes âgées, parfois atteintes de troubles cognitifs et/ou vivant de la solitude.
Ses services ont d’ailleurs été particulièrement appréciés durant la pandémie.
« Vu que les résidents n’avaient presque plus de visites, on a demandé l’autorisation d’aller au CHSLD de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. On est arrivés là avec des chevaux, des chèvres et des chiens pour que les résidents puissent passer un moment avec eux à l’extérieur. »
Équithérapie
Alors que Mélanie Bouchard avait l’habitude de donner des ateliers de zoothérapie dans des écoles et des résidences pour aînés de toute la région, la pandémie lui a fait perdre environ 75% de ses contrats.
« Étant donné que je ne pouvais plus aller nulle part et qu’il y avait pas mal de demandes pour ça, j’ai racheté quelques chevaux supplémentaires et j’ai agrandi mon volet cours d’équitation. »
À l’été 2021, elle a également suivi des cours en vue d’obtenir l’accréditation nécessaire à la pratique de l’équithérapie.
« Il me reste juste l’examen à passer. C’est une autre branche que je veux commencer à exploiter d’ici un an parce qu’il n’y en a pas vraiment ici. Ça n’a aucun rapport avec la zoothérapie. Par exemple, avec une personne paralysée, on va aller travailler son équilibre. Mais à mesure que la personne devient plus habile, ça développe aussi sa confiance en elle. »
Afin d’avoir les conditions optimales pour tenir ses séances d’équithérapie, Mélanie Bouchard souhaite ajouter un manège intérieur à son écurie d’ici la fin de l’année.