Plusieurs entrepreneurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont fait part de leurs préoccupations au président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, lors du passage de ce dernier à Alma la semaine dernière.
Les acteurs du milieu agricole ont été particulièrement nombreux à prendre la parole lors du dîner-conférence qui se tenait à l’Hôtel Universel.
Rappelant que le secteur de l’agriculture est un « gros employeur » dans la région, Christian Taillon, de la ferme Taillon & Fils à Saint-Prime, s’est notamment confié au sujet de la pénurie de main-d’œuvre.
« Le problème qu’on a, dit-il, c’est qu’historiquement, on n’est pas renommés pour être les meilleurs payeurs de salaires au monde. Alors il faudrait au moins être en mesure d’offrir des avantages sociaux, comme des assurances collectives, que la plupart des autres employeurs, eux, sont en mesure d’offrir. Je sais que Desjardins travaille déjà là-dessus, mais il faudrait vraiment que vous mettiez le paquet par rapport à ça pour que ce soit facilement accessible à toutes les entreprises agricoles, même à celles qui ont seulement un employé. »
À cela, la tête dirigeante de Desjardins a répondu qu’il était vrai que par le passé, « l’accent avait vraiment été mis sur les grandes et les moyennes entreprises parce qu’elles avaient une plus grande masse d’employés. Mais on a pris un virage depuis environ 16 mois, et on travaille sur ça. » La question étant ici de savoir « comment pourrait-on créer un programme d’assurances collectives qui pourrait rejoindre de plus petites opérations ? »
Relève
Dans un ordre d’idées similaires, le président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mario Théberge, a affirmé être particulièrement inquiet en ce qui a trait à la relève, bien souvent absente, des entreprises agricoles.
À ce titre, Guy Cormier s’est montré rassurant, indiquant « qu’en ce moment chez Desjardins, il y a des gens qui travaillent là-dessus. On a entre autres notre groupe de repreneuriat qui regarde ce qui peut être fait. Mais ce que j’ai réalisé, c’est que dans le monde agricole, il n’y a pas une seule solution qui fonctionne pour tout le monde. On va quand même essayer d’en développer une, on a la volonté de le faire. »