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Le chemin de croix de Marcel Bouchard

Serge Tremblay
Le 09 février 2023 — Modifié à 11 h 41 min le 09 février 2023
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Plus qu’un simple passe-temps, Marcel Bouchard a trouvé un exutoire dans la restauration des anciennes motoneiges. Car s’il se dit aujourd’hui pleinement épanoui, cela n’a pas toujours été le cas.

Il y a 17 ans, l’Almatois traversa une période difficile à la suite d’une séparation tumultueuse. Deux ans après la rupture, affirme-t-il, « je n’avais plus une cenne noire, j’avais deux sacs verts ».

À son plus bas, Marcel Bouchard songera même à en finir. Alors qu’il est au volant de sa voiture, il passera à deux cheveux de volontairement dévié de sa trajectoire pour percuter un poids lourd.

Mais tandis qu’il s’apprête à commettre l’irréparable, il pense soudainement à sa fille et reprend ses esprits. « Si ce n’était pas d’elle, dit-il, je ne serais sûrement plus là… »

Marcel Bouchard se réfugie un certain temps dans la consommation, mais comprend rapidement que ce n’est pas une solution et dépose la bouteille. « Sans ça, je n’aurais jamais eu l’argent pour faire ce que je fais aujourd’hui. »

Aussi étincelant que ses carrosseries

Quinze ans plus tard, il est difficile d’imaginer que Marcel Bouchard ait pu un jour se trouver dans un tel état. Toujours le mot pour rire, sa bonne humeur est la première chose qui nous frappe lorsqu’on fait sa rencontre.

Si remonter la pente n’a pas été facile, l’homme confie s’être rattaché à l’amour de sa fille. Et maintenant, il lui suffit de mettre le pied dans son atelier pour venir à bout des jours plus sombres. Car dès qu’il démarre sa sableuse, le temps s’arrête. Tout n’est plus que bonheur.

C’est à croire que Marcel Bouchard n’est pas seulement passé maître dans la restauration des vieilles motoneiges de course. Lui aussi, il a su se restaurer. « Je suis vraiment fier de moi. »

 

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