Mercredi, 11 décembre 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 29 s

Serrurerie

Un domaine en constante évolution

Yohann Harvey Simard
Le 24 janvier 2024 — Modifié à 07 h 00 min le 24 janvier 2024
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Ne devient pas serrurier qui le veut. Depuis une quinzaine d’années, la pratique de la serrurerie est régie par un ensemble de règles plutôt sévères. L’un des nombreux changements qu’a subis la profession au fil du temps.

« Avant, tu mettais une pancarte dans la porte, puis t’étais serrurier. Maintenant, ça prend un cours. Tu ne peux plus avoir de dossier criminel. Si tu pognes une balloune, tu ne peux plus travailler. Nous sommes rendus fichés comme les policiers », résume Jean-Claude Gagné, copropriétaire de Serrurier Protec à Alma avec Sylvain Lavoie.

Avec le temps, les deux hommes ont également constaté une diminution du nombre de serruriers. En l’occurrence, à Alma, ils ne sont plus que de deux, la serrurerie la plus proche étant à Roberval.  

Selon Jean-Claude Gagné, peu de jeunes décident de venir pratiquer au Lac-Saint-Jean après avoir suivi leur cours en serrurerie, qui se donne dans la région de Québec et de Montréal. « Il y a déjà en masse de travail là-bas, alors ils restent là-bas », explique-t-il.

Pour Serrurier Protec, le bon côté est que le commerce « ne manque pas d’ouvrage! »

Passage à l’électronique

Encore aujourd’hui, la plupart des serrures reposent sur un fonctionnement mécanique. Toutefois, des dispositifs électroniques se sont greffés à bon nombre d’entre elles, rendant leur déverrouillage plus complexe.

« Maintenant, c’est étonnant tout l’équipement que ça peut prendre quand on veut se spécialiser dans les clés d’auto », indique Sylvain Lavoie.

Ce dernier précise qu’il est attendu que les serrures évoluent à mesure que des personnes malintentionnées trouvent des moyens de les forcer. 

Gros contrats

Si Serrurier Protec s’adonne à des tâches communes comme le déverrouillage de portières, les contrats qui permettent au commerce de prospérer sont notamment ceux octroyés par les banques.

Jean-Claude Gagné explique que les serrures des coffres-forts bancaires, en raison de leur grande fréquence d’utilisation, nécessitent souvent des réparations.

Comme quoi le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres, les fermetures de commerce ainsi que les reprises de biens immobiliers représentent aussi une source de revenus importante pour les serruriers puisque ces derniers seront appelés à modifier les serrures en place afin d’éviter l’intrusion des personnes évincées.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES