L’Almatois Samuel Laberge a bien joué ses cartes lors du plus récent Tournoi des Champions du circuit de poker Playground. Il est reparti avec la ceinture de cette compétition.

La victoire a été d’autant plus savoureuse alors qu’il avait débuté le tournoi en dernière position en termes de nombre de jetons.

« J’ai commencé avec 21 000 jetons et le premier a commencé 75 000 jetons. »

Au terme de dix heures de jeu, Samuel Laberge avait remonté la pente de main en main jusqu’au sommet. En plus de la cagnotte dont il préfère ne pas révéler le montant, l’Almatois est reparti avec la ceinture de champion, qui à elle seule vaut 3 000 $.

La victoire de Samuel Laberge lui donne par ailleurs accès à l’évènement principal de la ligue, le WPTG, qui aura lieu plus tard cette année. Avec une cagnotte minimale de 500 000 $, il s’agira de la plus importante compétition à laquelle le joueur prendra part.

« Là, c’est sûr que l’enjeu monétaire va ajouter une bonne pression! »

Un jeu mal compris

Samuel Laberge souhaite profiter de sa tribune pour défaire certains préjugés persistant quant au poker et aux jeux de hasard en général qui, justement, ne relèvent pas seulement du hasard. S’il admet d’emblée qu’il y aura toujours une part de chance dans l’issue d’une partie de poker, elle n’est qu’un facteur parmi tant autres.

« C’est un jeu autour duquel il y a beaucoup de préjugés. Pour ceux qui connaissent seulement le poker en surface, c’est juste un jeu d’argent, un jeu de hasard. Mais ça va bien au-delà de ça. On a juste à penser à ceux qui repartent gagnants de tous les championnats : à un moment donné, ça veut dire qu’ils ont compris quelque chose que les autres n’ont pas compris. Ça prend plus que de la chance. »

Samuel Laberge explique que rendu à un certain de niveau, c’est la stratégie qu’adopte un joueur qui lui permet de l’emporter sur ses adversaires.

« Il y a vraiment beaucoup de paramètres qu’on peut contrôler, ce qui permet de contrôler les risques. L’idée, c’est entre autres de réduire les pertes au maximum quand tu ne peux pas gagner, et de gagner le maximum quand tu as une ouverture. »

Joute mentale

Samuel Laberge croit aussi que la dimension psychologique du poker est souvent sous-estimée.

« Au poker, pour battre un joueur, il faut le comprendre. Le mental est toujours important, et encore plus après dix heures de jeu. Souvent, ça va être le mental d’un joueur qui va faire en sorte qu’il flanche ou non. »

Même que le poker, conclut Samuel Laberge, « ça m’a vraiment fait avancer dans ma vie personnelle. Par exemple, ça m’a appris à mieux composer avec les échecs et à mieux les surmonter, mais aussi mieux gérer mes émotions en général. »