Deux télésièges fonctionnels, une remontée sur tapis roulant pour la pente-école ainsi que des billets à prix variables pour l’hiver 2024-2025, c’est notamment ce qui a été promis la semaine dernière par la Compagnie des montagnes de Ski du Québec, gestionnaire du Mont Lac-Vert et du camping d’Hébertville depuis 2023. 

Le président de la société française, Christian Mars, en a fait l’annonce lui-même. Il était de passage à Hébertville dans le cadre de la passation complète de la gestion de la montagne à la Compagnie des montagnes de Ski du Québec.

Rappelons qu’en 2023, un plan d’investissement de 3,2 M$ a été mis en branle afin de revitaliser la station de ski. Une partie du plan a été concrétisée l’hiver dernier. Au coût de 700 000 $, de l’éclairage a été ajouté, tandis que les équipements d’enneigement ont été améliorés.

Du reste, c’est la Compagnie qui s’occupera de mener à bien le plan d’investissement avec dès l’hiver prochain, la réouverture du télésiège en panne et l’ajout d’une remontée sur tapis roulant du côté de la pente-école.

En confiant entièrement la gestion de la montagne à la Compagnie, Hébertville pourra récupérer les 700 000 $ déjà investis dans la revitalisation de la station, précise le maire de l’endroit, Marc Richard.

« C’est vraiment un coup de circuit qu’on a frappé. Nous nous sommes assuré que les employés garderont leur emploi et ça nous garantit que la station aura droit à installations de qualité et qu’elle pourra prospérer. »

Rentabilité

La Compagnie des montagnes de Ski du Québec est une filière de e-Liberty Services, un groupe franco-suisse spécialisé dans la vente en ligne de forfaits de ski.

En somme, indique Christian Mars, « e-Liberty transforme des montagnes non rentables ou qui sont en perte de vitesse en des montagnes rentables. »

Afin d’accroître les revenus du Mont Lac-Vert, un système de prix dynamique sera instauré à compter de l’hiver prochain. Mais attention, précise Christian Mars, le but n’est pas d’augmenter les tarifs en période de fort achalandage, mais plutôt de les diminuer durant les jours où les semaines où le taux de fréquentation est généralement plus faible. « C’est préférable de vendre des billets à 10 $ que de ne pas en vendre du tout. »

Le coût d’un billet ne pourra donc jamais dépasser le tarif de base affiché, que la montagne soit pleine à craquer ou non. Toutefois, à l’occasion, il sera inférieur.

Par ailleurs, les prix dynamiques seront seulement en vigueur pour les achats en ligne. Lorsqu’un billet sera acheté directement à la montagne, c’est toujours le tarif de base qui s’appliquera.

La Compagnie des montagnes de Ski du Québec est également propriétaire du Mont Grand-Fonds à Charlevoix. Elle a récemment soumis une offre pour procéder au rachat du Mont Saint-Anne. La Compagnie souhaite ultimement créer un réseau de montagnes affiliées. Un passeport unique serait alors mis en place afin de stimuler l’achalandage de toutes les stations du ski du réseau.

25 M$ pour un village alpin

Les ambitions de la Compagnie vont toutefois au-delà de la simple réfection des équipements du Mont Lac-Vert. L’objectif, insiste Christian Mars, « c’est de transformer le Mont Lac-Vert une perle du Saguenay-Lac-Saint-Jean ».

Pour ce faire, la Compagnie entend investir 25 M$ dans la construction d’un véritable village alpin au sommet de la montagne. Bien qu’aucun échéancier n’ait été spécifié, Christian Mars est ferme, « ça va se faire ». 

Il a cependant précisé que le complexe d’habitation sera locatif. « Nous ne vendrons pas de lots aux particuliers. L’intention, c’est de créer un village alpin digne de ce nom, avec une harmonie architecturale. Si on vendait les terrains, tout le monde ferait ce qu’il veut avec et ça ne tiendrait pas la route très longtemps. »

Enfin, c’est aussi afin de clarifier ses intentions de façon plus générale que Christian Mars a fait la route de Zurich à Hébertville.

« Nous ne sommes pas des financiers de Wall Street venus ici seulement pour faire de l’argent. Nous sommes des gens de montagne et nous sommes ici pour au moins 25 à 30 ans. Nous avons autant intérêt que les gens d’ici de faire du Mont Lac-Vert une montagne dynamique. »