Après 20 ans à la tête de la municipalité, Marc Laliberté mise sur son expérience pour solliciter un 6e mandat comme maire de Saint-Ludger-de-Milot lors des élections en novembre. Il estime que beaucoup de choses se sont améliorées dans le village depuis son arrivée en poste et demande aux citoyens de lui faire à nouveau confiance.
« J’ai fait un travail honnête, affirme le maire sortant. J’ai toujours eu une bonne équipe avec moi et des gens m’ont dit de rester. La municipalité est en santé, la population est stable et on n’est pas dévitalisée. On a fait beaucoup de travail et je pense que ça va bien. J’ai encore des choses à faire, j’ai encore la municipalité à cœur. »
Marc Laliberté ajoute que le parc central est une de ses réalisations dont il est plus le plus fier.
« Quand je suis arrivé en poste, c’était un carré de sable avec des bandes de patinoire à moitié démolies. Aujourd’hui, c’est un endroit qui rapproche tout le monde, des gens de toutes les générations. On a aussi été les premiers au Lac-Saint-Jean à installer une piste de pumptrack pour les jeunes. On a été innovateur dans plusieurs secteurs, notamment en développant la villégiature. »
Alors que plusieurs municipalités peinent toujours à renouveler leurs infrastructures pour l’eau et l’aqueduc en raison des coûts qui ont explosé, Saint-Ludger-de-Milot est aussi en bonne posture selon lui.
« Nos canalisations souterraines ont toutes été refaites à 90%. Et ça n’a pratiquement pas eu d’impact sur le compte de taxes des citoyens. Quand je suis arrivé en 2005, le taux d’imposition pour les résidences était à 97 cents du 100 $ d’évaluation. Et 20 ans plus tard, il est à 1 dollar et 3 sous. C’est une augmentation de 6 cents. On a été capable de garder un taux de taxes raisonnable. »
Usine d’épuration des eaux usées
Marc Laliberté reconnaît que l’absence d’usine d’épuration pour traiter les eaux usées qui sont toujours rejetées dans un lac reste toutefois problématique. La municipalité attend toujours l’aide financière de Québec pour se doter d’une telle usine.
« Il faut que ça débloque, parce que tout le travail en amont, comme les études, a déjà été fait. On parle d’une usine qui coûterait entre 7 et 10 M$. Je ne peux pas taxer les gens qui utilisent le réseau d’égout parce que c’est le cas pour une centaine de portes seulement. Ça ne touche pas les villégiateurs. On attend donc de voir à quel niveau le gouvernement va nous subventionner. »
Tout comme son adversaire à la mairie Rémy Rathé, Marc Laliberté aimerait également diversifier l’économie de la localité.
Il est illusoire à son avis de compter uniquement sur la ressource forestière, surtout depuis que la scierie Petit-Paris a mis fin à ses opérations.
« On n’aura pas le choix, termine le maire sortant. C’est un modèle qui ne marche plus et ça ne repartira pas demain. Et on attend encore le nouveau régime forestier. C’est pour ça que des gens d’expérience doivent rester en place. Les défis sont grands, mais ils savent cogner aux bonnes portes. »