Jeudi, 11 décembre 2025

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De l’Alsace à Lamarche

Le parcours québécois de Lise Foubert

Le 10 décembre 2025 — Modifié à 15 h 49 min le 10 décembre 2025
Par Mathieu Gravel

Diplômée de l’Université de Lyon en 2020, la vétérinaire Lise Foubert a ensuite obtenu son permis de travail fermé, ainsi qu’un permis ouvert pour son conjoint, avant d’être embauchée à la Clinique Sagamie d’Alma. Ils sont arrivés dans la région en 2021, accompagnés de leurs quatre chiens.

«J’ai fait mon cours dans une université associée à la faculté vétérinaire de Montréal. J’ai donc eu l’occasion de passer en même temps mon équivalence de diplôme nord-américain, celui qui m’a permis de travailler au Québec.»

Son conjoint, Timothée Danneels, originaire du nord de la France, est inspecteur en mécanique chez Inspection GC de Saint-Bruno. Quant à elle, Lise est originaire d’Alsace, près de la frontière allemande, dans un petit village nommé Linthal.

« L’Alsace, c’est très typiquement Noël, avec les marchés et les maisons décorées. »

Questionnée sur les principales différences entre la pratique vétérinaire en France et au Québec, Lise mentionne : « L’organisation du travail est différente ici. La médecine est similaire, mais ici, c’est plus développé. Les techniciennes vétérinaires sont plus compétentes et qualifiées, ce qui permet une meilleure répartition des tâches et des horaires différents. En France, ce sont généralement de plus grosses journées, mais moins nombreuses : par exemple des semaines de deux ou trois jours “à rallonge”, de 10 à 12 heures par jour. Les horaires sont donc beaucoup plus respectables ici. »

Ce qui a vraiment facilité leur intégration est leur passion pour les activités nordiques et le plein air, particulièrement avec leurs chiens. Le couple est très actif dans les sports athlécanins et fait partie d’un club local où ils se sont fait beaucoup d’amis.

Aujourd’hui, ils ont huit chiens, installés dans un petit chenil aménagé dans leur garage à Lamarche.

« Lamarche, c’est une petite municipalité avec beaucoup de résidents saisonniers et quelques permanents. On n’est pas directement dans le village : on habite à la sortie, près du lac Tchitogama et de ses sentiers, qu’on utilise beaucoup. C’est vraiment un cadre magnifique. On est un peu éloignés, mais ça nous convient : c’est ce dont on avait besoin. »

Le couple a un garçon, Mathis, né en avril dernier, qui fêtera bientôt son premier Noël.

« On aimerait bien retourner en France pour Noël de temps en temps. À la clinique, on fait une rotation, une “garde”, pour se remplacer lors des urgences des fêtes. C’est plus difficile de partir, mais j’aimerais m’offrir un Noël en France dans les prochaines années. »

Son arrivée à la Clinique Sagamie a été grandement appréciée, particulièrement pour renforcer le service d’urgence à Alma, un besoin devenu crucial depuis la pandémie, alors que le nombre d’animaux de compagnie a considérablement augmenté.

Le couple a réussi à obtenir sa résidence permanente au début 2025, de justesse avant les resserrements des programmes d’immigration.

« Ça aurait été complètement dramatique pour nous si on ne l’avait pas obtenue. On n’aurait pas compris qu’on nous referme les portes ensuite. J’ai eu la chance d’être embauchée ici parce qu’il y avait de vrais besoins, toujours présents, pour les vétérinaires. »

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